POUR LE MAINTIEN D'UNE PÉDOPSYCHIATRIE DE QUALITÉ

POUR LE MAINTIEN D'UNE PÉDOPSYCHIATRIE DE QUALITÉ

Lancée le
13 mai 2018
Signatures : 2 461Prochain objectif : 2 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Syndicat CGT du Centre Hospitalier de Montfavet

A l’attention de Mme la Ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn, M. le Premier Ministre Edouard Philippe et M. le Président de la République Emmanuel Macron

Présentée par

- le Syndicat CGT du Centre Hospitalier de Montfavet

- Mme le Dr Bonnauron, médecin chef du Pôle Infanto-juvénile du Centre Hospitalier de Montfavet

- M. André Castelli Président du Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier de Montfavet

 

Professionnels de la Psychiatrie, nous demandons le maintien des moyens alloués à notre centre hospitalier de Montfavet et en particulier à la Pédopsychiatrie.

Comme nous l’avons très souvent dénoncé depuis 2 ans, nous déplorons ces réorganisations à marche forcée de la pédopsychiatrie  au service d’une vision comptable et financière comme cela se fait sur l'ensemble du territoire national.

 

Nous dénonçons la suppression de près de la moitié des places d'hôpital de jour, ainsi que la diminution des effectifs des CMP Enfants Adolescents qui ne nous permettrons plus désormais  d'assurer les soins de façon satisfaisante et en impactent la continuité.

Nous dénonçons à la fois la perte de moyen et la forte diminution du maillage territorial qui pénalisent directement les populations de Vaucluse et du Nord des Bouches du Rhône et ne nous permettent plus de rendre à nos patients le service attendu.

 Certains enfants de notre territoire, souvent les populations les plus précaires parce que demandant le plus de temps et d'investissement soignant et souvent isolés, ne peuvent plus être pris en charge. Les temps d'attentes ne cessent d'augmenter surtout pour la mise en place des suivis du fait d'une demande croissante et de situations de plus en plus complexes. Les distances pour être soigné sont grandement augmentées pour de nombreux enfants.

 

Ces nombreuses restructurations se font donc aux dépens de la qualité des soins et des conditions de travail. La diminution des effectifs est largement engagée avec toutes les difficultés que cela engendre sur le fonctionnement des structures.

Devant ce constat de la casse de la psychiatrie infanto-juvénile, devant l’ignorance des alertes, exprimées à plusieurs reprises, à tous les niveaux institutionnels : CTE (Comité Technique d’Etablissement), CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), CSIRMT (Commission des Soins Infirmiers, Rééducation et Médico-Technique),  Conseil de Surveillance, ARS (Agence Régionale de Santé)…  il n’y a aucune inflexion et les dégradations n’ont fait que s’accentuer.

 

Professionnels de la pédopsychiatrie, nous sommes très préoccupés du devenir de nos équipes soignantes et de notre santé, celle-ci retentissant sur la santé des enfants et adolescents et de l'accompagnement de leur famille. Nous subissons de manière extrêmement violente ces réorganisations à la baisse. Au regard des risques psycho sociaux, une expertise proposée et votée par les mandatés CGT au CHSCT pour risque grave menée par un cabinet extérieur, est en cours.

Le 16 janvier dernier, les services enfants étaient conviés à une réunion exceptionnelle. Les personnels massivement présents ont exprimé de manière unanime, tous corps de métier confondus leur souffrance au travail et leur mal être professionnel.

Il y a de la fatigue, du désarroi, de la colère et le sentiment d’une perte de sens de la mission soignante. Tout cela a été largement verbalisé. La pédopsychiatrie est à l’os, on est arrivé au point de rupture.

 

Nous vous demandons officiellement. Madame la Ministre de la Santé, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Président de la République, les moyens nécessaires pour soigner, l’arrêt immédiat de toutes ces restructurations et suppressions de postes de psychiatrie infanto-juvénile à Montfavet comme ailleurs.

Il s’agit là d’un enjeu de santé publique prioritaire dans la construction de notre société de demain.

 

Nous vous demandons un financement qui permette des soins de qualité. Nous vous demandons le maintien de structures de soin avec suffisamment de moyens humains à proximité des populations pour en être le plus accessible et donc le plus efficient. 

Le département du Vaucluse est placé à la 7eme place des départements les plus pauvres. Les besoins en services publics sont prégnants même dans les zones les plus reculées du territoire. La création d’un IME  (Institut-Médico-Éducatif) est envisagée, création très intéressante pour la population du Vaucluse et du nord Bouche du Rhône, création qui ne peut remettre en cause les moyens alloués à la pédopsychiatrie,  ces 2 modes de prise en charge sont à la fois différents et complémentaires.

 

Nous demandons l’arrêt des politiques d’austérité qui s’abattent toujours plus sur notre système de santé et asphyxie les moyens des services de soins et notamment de la pédopsychiatrie.

Nous demandons l’arrêt de la péréquation régionale et bientôt nationale en psychiatrie qui affaiblit toujours plus la qualité de nos conditions d’accueil, dégrade nos conditions de de travail, et amenuise l’offre de soins.

 

Vous devez entendre le cri d’alarme des personnels et les revendications légitimes que nous portons !

 

Nous vous remercions de votre attention.

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