Base de Loisirs sur la zone protégée de La Palu à Saintes : un autre projet est possible !

Base de Loisirs sur la zone protégée de La Palu à Saintes : un autre projet est possible !

Lancée le
8 avril 2018
Adressée à
DDTM17 (M. le Directeur) et
Signatures : 1 274Prochain objectif : 1 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Les VIGIES de la PALU

Habitants de Saintes et Saintais de coeur, refusons que le projet de la municipalité de construction d'une base de loisirs soit réalisé sur le site protégé de La Palu ! D'autres solutions existent ailleurs sur la commune qui allieraient harmonieusement minéral et pastoral. Exigez le retrait de ce funeste projet, son implantation sur un autre site et la création d'un parcours écologique et éducatif sur ce rivage !

  • POURQUOI ?

Rappelons que cette zone est un site écologique classé et inondable de 122Ha. Situé en bordure de Charente à proximité du centre-ville, son existence est liée, entre autre, à la présence autrefois d'une décharge. Une étude récente a encore démontré la pollution du lieu tant au niveau du sol, de l'eau que de l'air. Depuis sa réhabilitation dans les années 90, aucun maire n'a osé dénaturer cet espace par des constructions et encore moins l'abandonner à la convoitise mercantile de quelques uns.

  • POURQUOI PAS ?

Il s'agit d'un joyaux naturel unique, à deux pas de la cité, apprécié par toutes les générations en recherche de calme et de bien-être : familles avec enfants, promeneurs, visiteurs, randonneurs, sportifs, pêcheurs, ornithologues... ET GRATUIT. C'est un lieu d'observation privilégié d'une faune et d'une flore remarquables, dont certaines espèces rares en voie d'extinction strictement protégées, un espace qui doit être entièrement laissé à la nature et à sa préservation.

  • LAS !

Le Conseil Municipal du 13/2/18, SANS CONSULTATION DES SAINTAIS, a présenté un plan prévisionnel initial de 350.000€ approuvé par la majorité pour la construction d'une base de loisirs avec une plage de 3000 m2, une guinguette, des aires de jeux, etc. Sans se soucier ni de la biodiversité, ni de la pollution du milieu, une première phase de travaux a été engagée pour 96.000€ au mépris de la réglementation et des lois, notamment en matière de protection de l'environnement.

  • AINSI...

... c'est en toute logique que les services de l'État ont ordonné l'arrêt des travaux et demandé un complément d'information à la mairie compte tenu de leur impact environnemental, mais aussi sur la santé humaine sachant que les eaux de la Charente sont réputées pour être les plus polluées de France. Après avoir mandaté le cabinet BIOTOPE pour réaliser une étude sur les incidences de ce projet sur la zone Natura 2000 à proximité immédiate, que la portée de celui-ci ait été réduite, la municipalité vient de relancer les travaux pour un budget s'élevant désormais à... 440.000€ sans avoir informé et obtenu l'aval du Conseil municipal, ni attendre la fin des nouveaux délais de recours.

POUR LE BIEN-ÊTRE DE TOUS,

LA SURVIE DES ESPÈCES PROTÉGÉES,

SAUVONS L'UN DES DERNIERS ESPACES NATURELS À NOTRE PORTE.

IL CONFÈRE À NOTRE VILLE, AVEC SON PATRIMOINE CULTUREL, TOUTE SA BEAUTÉ ET SON ATTRACTIVITÉ.

MERCI DE SIGNER CETTE PÉTITION (ci-contre),

MERCI POUR VOTRE VIGILANCE ET VOTRE MOBILISATION.

L'Association pour la Préservation des Milieux Naturels Saintais, L'avenir Saintais, etc.

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Argumentaire détaillé :

  • Un point d'observation privilégié de la nature.

Depuis la rive, on peut observer sur le site de La Palu à Saintes, classé Natura 2000, ZNIEFF de type 1 et ZICO, une faune et une flore remarquables dont des espèces rares en voie d'extinction et, par conséquent, strictement protégées. Cette biodiversité à deux pas du centre-ville constitue un patrimoine exceptionnel de 122ha qu'il convient de préserver de toute convoitise mercantile, une particularité pour notre belle cité traversée par la Charente, le fleuve aux eaux calmes (Carentonus en latin) idéalement située sur le trajet de la "Flow-Vélo" allant de l'Ile d'Aix (17) à Thiviers (24).

  • Une ancienne décharge.

Cependant, l'histoire de ce site n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Il fut d'abord utilisé comme champ de manoeuvres militaires, comme terrain de chasse, puis comme décharge jusque dans les années 90. Un canal et un bassin de dérivation ont alors été creusés pour lutter contre les inondations et recouvrir la décharge de la vase ainsi récupérée. Une étude récente a encore démontré la pollution du lieu tant au niveau du sol, de l'eau que de l'air. Depuis, aucune municipalité ne s'est aventurée à toucher à ce lieu paisible désormais apprécié de tous et... gratuit.

  • Une hérésie écologique et sanitaire.

Sauf que, lors du conseil municipal du 13 février 2018, le Maire de Saintes a présenté un plan prévisionnel initial de 350.000€ approuvé par la majorité pour la construction d'une base de loisirs sur le site comportant une guinguette, une maison de la nature, une base nautique avec une plage de 3.000m², une baignade dans le bassin sur 2000m², un ponton pour embarcations légères, des aires de jeux et de pique-nique, etc. La circulation et le stationnement des voitures sur la prairie, voire sur l'ile centrale, seraient autorisés tandis qu'un quai de plus de deux km existe en face sur la rive gauche de la Charente qui, aménagé, serait idéal pour les pêcheurs, notamment ceux ayant des difficultés pour se déplacer à pied. Inquiets de voir s'installer de telles activités de loisirs à cet endroit, nous avons posé par écrit une série de questions aux services municipaux qui nous ont répondu le 16 mars dans une lettre particulièrement sibylline et dilatoire.

  • "Circulez, il n'y a rien à voir".

Outre les résidus enfouis dans le sol, il est de notoriété publique que la Charente est le fleuve le plus pollué de France en raison des rejets en amont d'engrais, de pesticides, de perturbateurs endocriniens, de métaux lourds, tous aussi toxiques qu'invisibles. La municipalité prétend qu'elle a effectué des analyses du milieu ne signalant aucun danger pour le vivant, mais elle est incapable de nous les montrer et encore moins de les publier. Elle semble n'avoir d'autre choix que de se réfugier dans le déni des réalités. Nonobstant, le Maire tient absolument à ouvrir sa base de loisirs, finalement en... 2020.

  • Favoriser l'économie locale ?

On apprend d'autre part que les prestataires privés qui interviendront sur le site sont déjà retenus. Ils semblent avoir été recrutés à l'extérieur de Saintes avec, comme d'habitude, l'argument imparable de la création d'emplois. Encore faudrait-il que les clients solvables affluent sur le site, d'où justement le problème. En commençant par bétonner un coin du site, la municipalité vise de toute évidence à étendre son emprise foncière sur celui-ci dans un but uniquement spéculatif au détriment de la zone protégée.

  • La méthode du fait accompli.

Pour contourner la réglementation et son propre PLU, la Mairie de Saintes prétend que les installations projetées seront démontables ne nécessitant que des "permis de construire précaires". Les travaux engagés en 2018 pour 96.000€ TTC démontrent le contraire : tranchées, canalisations, dalles de béton, etc. Le découpage du projet en 2 phases successives pour échapper à une étude d'impact environnemental contrevient gravement à la loi (Art. 122.1 et suivants du Code de l'environnement - Ordonnance n°2017-80 du 26 janvier 2017 - art. 2). Par ailleurs, ce projet n'est conforme, ni à la lettre, ni à l'esprit du PADD annexé au PLU. Avec le projet de "coulée verte et bleue", la vocation écologique du PADD, ainsi que du SCOT, est bafouée. Enfin, le secteur en question est "inscrit" à l'inventaire du Patrimoine en regard de la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager).

  • Saintes n'est pas au-dessus des lois.

Avant d'être autorisé, cet aménagement et son impact environnemental doivent être analysés et présentés dans leur globalité dans un dossier circonstancié et respecter les différentes réglementations, y compris au niveau de l'urbanisme et des sites classés. Faute d'avoir répondu à la demande de permis d'aménager das les délais, plusieurs institutions concernées sont "réputées" favorables. Mais le sont-elles vraiment ? D'autant que d'autres possibilités d'implantation plus discrètes existent sur la commune. Outre le Jardin public où des activités similaires existent déjà avec, toutefois, des difficultés de rentabilité, le site du camping municipal mériterait d'être étudié. C'est un site avec de forts potentiels où tout existe déjà : parking, sanitaires, énergie , bar-restaurant, lieu ombragé pour la guinguette, terrasse sur les ex fondations de la piscine, accès à l'eau pour les bateaux canoës et pédalos qui pourraient être fournis par le Club d Aviron voisin... En tout état de cause, nous demandons à la municipalité d'abandonner toute idée d'installation sur le site de La Palu d'activités autres qu'écologiques et éducatives.

  • Le principe de précaution.

Permettre le lancement d'un tel projet sur le site de La Palu entraînera la responsabilité de ses promoteurs et des autorités pour le cas où des familles tomberaient malades du fait des émanations de méthane remontant de l'ancienne décharge par les crevasses creusées en période sécheresse. Empêcher les gens de tomber à l'eau ou de s'y baigner aux beaux jours sera impossible. Les orientations de la municipalité laissent entrevoir qu'à terme l'accès au site ou aux animations devienne payant car, visiblement, la santé humaine et la protection de la nature sont le cadet de leurs soucis. Pour rendre notre territoire encore plus attrayant, nous devons au contraire redonner au minéral et au pastoral tous leurs droits. Faudra-t-il installer ici aussi une Zone À Défendre pour leur faire entendre raison ?

Merci.

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Décisionnaires

  • DDTM17 M. le Directeur
  • Monsieur Jean-Philippe MachonMaire de Saintes (17)
  • Préfecture de la Charente-MaritimeMonsieur le Préfet
  • Sous-Préfecture de Saintes (17)Madame la Sous-Préfète
  • ARS - DD17 Santé Environnement