Décrétez un plan d'urgence contre les violences sexuelles #1femmesur2

Décrétez un plan d'urgence contre les violences sexuelles #1femmesur2

Lancée le
20 octobre 2017
Pétition fermée
Cette pétition avait 136 225 signataires

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Caroline DE HAAS

Je m'appelle Caroline De Haas. Comme des millions de personnes à travers le monde j'ai été victime de violences sexuelles parce que je suis une femme.

Comme pour beaucoup, les violences que j'ai subies ont eu des conséquences sur ma confiance en moi, ma santé, mes relations sociales et au final ma capacité à construire et penser ma vie librement. Nous sommes des millions de femmes, en France, comme à la surface de la planète à perdre du temps et de l'énergie, à gâcher une partie de notre vie à cause d'agresseurs qui ne sont, dans l'immense majorité des cas, jamais inquiétés, jamais nommés, jamais condamnés.

Ce n'est plus possible. Ces violences ne sont pas une fatalité. Elles peuvent cesser.

Comment ? En mobilisant l'ensemble de la société autour d'un objectif commun : zéro violence sexuelle. En faisant appliquer la loi, en formant les professionnel.le.s, en apprenant à chaque jeune de ce pays que la violence contre les femmes n'est pas tolérable, en lançant des campagnes de prévention massives pour changer les mentalités. 

C'est l'objet de cette pétition. Le Président de la République doit lancer un plan d'urgence pour mettre fin aux violences. Il peut y mettre les moyens. Il suffit qu'il le décide.

Cela prendra du temps ? Peut-être. Mais si nous ne commençons pas, cela ne cessera jamais.

Plus d'une centaine de personnalités ont accepté de signer cette lettre au Président, publiée dimanche 5 novembre dans le Journal du Dimanche.

Rejoignez-nous !

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Monsieur le Président,

Nous savons votre agenda chargé. Vous n’avez pourtant pas pu passer à côté. Depuis des jours, plusieurs centaines de milliers de messages sont apparus sur les réseaux sociaux pour témoigner de l’ampleur des violences sexuelles que subissent les femmes en France.

1 femme sur 2 a déjà été victime de violences sexuelles. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme.

L’avez-vous en tête lorsque vous vous déplacez, rencontrez des citoyennes et citoyens, présidez une réunion ou un dîner officiel ? Une sur deux.

Monsieur le Président, les premières signataires de cette lettre ont été, comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées. Comme tant d’autres, elles ont souvent du faire face au déni de leurs entourages, à l’absence de prise au sérieux par les services de l’État, à la tentative de notre société de leur faire croire que ce n’était pas si grave ou qu’elles avaient bien dû faire quelque chose pour en arriver là.

Toutes et tous, nous sommes témoins du silence vertigineux de notre société. Un insupportable déni collectif. Au fond, notre société maltraite les femmes.

Monsieur le Président, tout cela, vous le savez. Alors, pourquoi cette lettre ? Parce que vous avez le pouvoir de faire en sorte que ces violences sexuelles cessent.

La puissance publique a déjà réussi par le passé à changer des mentalités et des comportements qui nous semblaient inamovibles tellement ils étaient ancrés dans nos habitudes. Qui aurait dit il y a 30 ans que nous réussirions à diviser par 4 le nombre de morts sur les routes  ? Qui aurait dit il y a 20 ans que le tri du papier semblerait aujourd’hui presque une évidence  ?

Monsieur le Président, dans la rue, au travail comme à la maison : l’intolérance aux violences doit devenir la norme.

Je vous demande en signant cette pétition de décrétez un plan d’urgence. Maintenant.

1. Doublez immédiatement les subventions des associations qui accueillent les femmes au téléphone ou physiquement et doublez le nombre de places d’accueil pour les femmes victimes.
2. Organisez dès 2018, de manière systématique et obligatoire, une formation de tous les professionnel.le.s en contact avec des femmes victimes : enseignant.e.s, magistrat.e.s, policier.e.s, gendarmes, professionnel.le. s de santé, notamment de la santé au travail.
3. Créez au collège un brevet de la non-violence sur le modèle du brevet de la sécurité routière, obligatoire dès la rentrée prochaine.
4. Rendez obligatoire la formation des salarié.e.s et managers à la prévention du harcèlement sexuel au travail, instaurez une négociation obligatoire en entreprise sur ce sujet et protégez l’emploi des femmes victimes.
5. Lancez une campagne nationale de prévention équivalente à celles que nous avons connues sur la sécurité routière, campagne que vous pourriez venir présenter au JT d’une grande chaîne pour affirmer, en tant que chef de l’État, que les violences n’ont plus leur place dans notre pays.

Cela ressemble à un plan d’attaque ? C’en est un.

Monsieur le Président, nous sommes face à une crise grave.
Êtes-vous de notre côté ?

Parmi les premières signataires :

Laure Adler (journaliste), Marie Allibert (Osez le féminisme !), Anne Alvaro (comédienne), Lisa Azuelos (réalisatrice), Angeline Barth (CGT spectacle), Lauren Bastide (journaliste), Alexandra Baudelot (curatrice - critique d’art), Yamina Benguigui (réalisatrice présidente de l’Institut Robert Schumann), Fatima Benomar (co-porte-parole des effronté-e-s), Julie Bertuccelli (réalisatrice), Agnès Bihl (chanteuse), Sophie Binet (syndicaliste CGT), Dominique Blanc (comédienne), Eloïse Bouton (journaliste et militante féministe), Lénaïg Bredoux (journaliste), Zabou Breitman (comédienne), Jackie Buet (fondatrice et directrice du Festival International de Films de Femmes de Créteil), Marie Cervetti (militante féministe), Pauline Chabbert (féministe), Anne-Marie Charvet (préfète honoraire), Christine Citti (comédienne), Alice Coffin (journaliste et militante lesbienne féministe), Anaïs Condomines (journaliste), Fanny Cottençon (comédienne), Nadia Daam (journaliste), Audrey Dana (actrice, réalisatrice), Florence Darel (comédienne), Eva Darlan (comédienne), Marie Darrieussecq (écrivaine), Laurence De Cock (historienne), Caroline De Haas (militante féministe), Maria de Medeiros, (comédienne, réalisatrice), Tatiana de Rosnay (écrivaine), Julie Delarme (comédienne), Christine Delphy (féministe), Emilie Dequenne (comédienne), Rokhaya Diallo (journaliste), Valérie Donzelli (actrice, réalisatrice), Héloïse Duché (militante féministe), Nassira El Moaddem (journaliste), Fatima El Ouasdi (Présidente-fondatrice de Politiqu’elles), Louane Emera (chanteuse, actrice), Emma (blogueuse féministe), Andréa Ferréol (comédienne), Giulia Foïs (journaliste), Elodie Font (journaliste, auteure), Florence Foresti (comédienne, marraine de Women Safe Institut), Carol Galand (journaliste), Anne F. Garreta (écrivaine et universitaire), Geneviève Garrigos (militante féministe), Marion George (Osez le féminisme !), Leila Gandhi (journaliste, réalisatrice), Valentine Goby (écrivaine), Clara Gonzales (féministe), Sophie Gourion (militante féministe) Anouk Grinberg (comédienne), Lucie Groussin (militante féministe), Véronique Haché (directrice générale Autolib Vélib métropole), Imany (chanteuse), Catherine Jacob (actrice, auteur), Agnès Jaoui (auteure, metteur en scène Théâtre & Cinéma, comédienne), Kee-Yoon Kim (comédienne, auteure), Lola Lafon (écrivaine), Anne Lafont (historienne de l’art), Alexandra Lamy (comédienne), Mathilde Larrere (historienne), Sandra Laugier (philosophe), Valérie Laurent (médecin), Aude Lorriaux (journaliste), Lilâ Le Bas (présidente de l’UNEF), Véronique Le Bris (journaliste) Michèle Le Doeuff (philosophe, féministe), Lidia LeBer Terki (réalisatrice), Titiou Lecoq (auteure), Séverine Lemière (enseignante-chercheuse), Alice Loffredo (féministe), Louison (dessinatrice), Johanna Luyssen (journaliste), Anne-Cécile Mailfert (militante féministe), Michela Marzano (philosophe), Mathilde (Auteure-compositrice), Caroline Mecary (avocate), Anna Mélin (féministe), Mélusine (activiste féministe et antiraciste), Françoise Milewski (économiste), Anna Mouglalis (comédienne), Tania Mouraud (artiste plasticienne), Selma Muzet Herrström (militante féministe), Diariata N'Diaye (présidente de Resonantes), Helena Noguerra (chanteuse, comédienne), Valentine Oberti (journaliste) , Océane Rose Marie (Comédienne, auteure), ORLAN (artiste plasticienne), Adrienne Pauly (auteur-interprète), Emmanuelle Piet (médecin), Céline Piques (Osez le féminisme !), Raphaëlle Rémy-Leleu (porte-parole d'Osez le féminisme !), Sophie Riche (youtubeuse), Brigitte Roüan (actrice, réalisatrice), Sandrine Rousseau (économiste), Nadia Roz (comédienne), Laure Salmona (artiste plasticienne et militante féministe), Muriel Salmona (psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie), Céline Sciamma (scénariste, réalisatrice), Maren Sell (éditrice et écrivaine), Coline Serreau (cinéaste), Charlotte Silvera (cinéaste), Rachel Silvera (économiste), Claire Simon (cinéaste), Charlotte Soulary (militante féministe), Béatrice Thiriet, (compositrice), Corinne Touzet (comédienne), Céline Verzeletti (syndicaliste CGT), Hélène Vincent (comédienne), Virginie Wagon (auteur-réalisatrice), Soledad Zignago (économiste)

Pétition fermée

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