17 ans que Nicolas Biardeau travaille à Brioche Pasquier aux Cerqueux. Âgé de 45 ans, ce boulanger de formation a rejoint la CGT en 2010 et a été élu depuis délégué du personnel (DP, CE, CHSCT). Fin 2016, le syndicaliste est invité à changer de ligne. Nicolas Biardeau refuse à deux reprises et sera arrêté deux mois pour dépression. "À mon retour, j'ai eu 5 jours de mise à pied pour refus de formation". Six mois plus tard, il s'emporte auprès de sa direction après le suicide de l'un de ses collègues. Il écope d'un avertissement pour "insubordination".
Fin octobre, il découvre qu'il sera exceptionnellement affecté à la ligne "beignet" le 1er novembre. "Mais j'étais prévu sur la ligne formeuses plateaux" explique Nicolas Biardeau qui refuse de rejoindre une ligne qu'il ne fréquente que "tous les 3 ou 4 mois".
Quelques jours plus tard, il reçoit une convocation à un entretien préalable à son licenciement. La direction lui reproche une faute sérieuse, or une faute ne peut être que simple, grave ou lourde. On reproche aussi à Nicolas Biardeau d'avoir réorganisé seul le service. Mais deux salariés contredisent "sur l'honneur" le témoignage d'un responsable de ligne.

Nous demandons l'annulation de la procédure de licenciement de Nicolas Biardeau que nous considérons comme un acharnement contre un délégué du Personnel, qui a toujours fait son travail syndical à la défense des salariés.